Les effets inhibiteurs des médicaments sur nos réserves en nutriments

Les médicaments qui détruisent les réserves de vitamines et nutriments

Nous connaissons les effets indésirables des médicaments puisqu’ils nous sont rappelés dans les notices les accompagnant dans leur emballage, mais nous prêtons peu d’attention sur la perte de nutriments essentiels qu’ils entraînent. Cela est normal puisque ce sujet est rarement expliqué.

De nombreux médicaments, élaborés par les laboratoires pharmaceutiques, sont en fait des molécules nouvelles n’étant encore pas présentes dans la nature. Lorsque le corps les absorbe, il doit les métaboliser (les transformer pour les assimiler) puis, comme tout nutriment, évacuer les déchets. L’organisme ne les reconnait pas toujours et doit faire beaucoup d’efforts pour les assimiler ; ce qui implique des enzymes et des réactions chimiques utilisant des vitamines, minéraux, oligo-éléments et autres catalyseurs.

Certains médicaments entraînent une forte consommation de vitamines et nutriments. C’est pourquoi il n’est pas étonnant que leur prise (surtout lorsqu’elle est régulière) provoque des déficits et carences.

Même lorsque le médicament est une réplique d’une molécule naturellement présente dans le corps ou dans la nature, il peut augmenter les besoins en certaines molécules pour fonctionner dans l’organisme.
Pilule et antibiotiques réduisent les réserves de magnésium

La prise d’œstrogènes pour une femme, par exemple, appauvrit son corps en magnésium et en vitamines B, quelle que soit la forme (pilule contraceptive, traitement hormonal de substitution, œstrogènes synthétiques ou bio-identiques). De nombreux antibiotiques réduisent également les réserves de magnésium.

Or, le magnésium est un minéral très important : il entre dans plus de 300 réactions chimiques dans le corps. C’est un cofacteur de l’adénosine-triphosphate (ATP), qui fournit l’énergie cellulaire. Les vitamines B le sont tout autant. La vitamine B6 intervient dans environ 130 réactions. Si vous en manquez, cela peut provoquer de l’anxiété, diminuer la libido, réduire vos niveaux de sérotonine et de mélatonine.

Pour compenser, vous êtes obligé de prendre toutes les vitamines du groupe B, parce qu’elles fonctionnent ensemble. Par exemple, vous ne pouvez pas bien utiliser la vitamine B6 si vous manquez de vitamine B2. Et vous ne pouvez pas bien utiliser la vitamine B3 si vous manquez de B6.
Les statines détruisent les réserves de CoQ10

Parmi les médicaments les plus répandus, les statines (contenues dans les médicaments contre le cholestérol), sont bien connues pour réduire les réserves de coenzyme Q10 (CoQ10), ce qui provoque des douleurs musculaires et de la fatigue.

Le CoQ10 est indispensable à la production d’ATP à partir du glucose dans les mitochondries, les petites « centrales électriques » qui fabriquent l’énergie dans les cellules. Pour apporter du bon « carburant » à l’organisme, il faut non seulement une bonne alimentation, mais aussi du CoQ10 si nos réserves sont attaquées par des médicaments.
La cortisone et l’aspirine

Les dérivés de la cortisone, comme la prednisone (Cortancyl) et la triamcinolone, utilisés pour traiter de très nombreuses maladies allergiques, immunologiques, inflammatoires ou cancéreuses, font baisser les réserves de calcium, magnésium, acide folique (vitamine B9), potassium, sélénium, vitamine C et vitamine D.

Pourtant, il est très rare que les médecins l’indiquent à leurs patients et prescrivent ces nutriments sous forme de complément alimentaire à ceux qui prennent ces médications.

Même un médicament aussi répandu que l’aspirine diminue les réserves d’acide folique, de fer, de potassium, de sodium et de vitamine C. Quant au paracétamol (Efferalgan), il diminue le niveau de glutathion, un très important antioxydant qui protège les cellules contre les attaques des radicaux libres.

Déremboursements à compter du 1er mars 2015

Plusieurs arrêtés publiés au JO le 21 janvier prévoient le déremboursement, à compter du 1er mars 2015, de certaines spécialités telles que : Omacor capsules molles (oméga-3) ainsi que les médicaments anti-arthrosiques à base de glucosamine Dolenio, Flexea, Osaflexan, Structoflex et Voltaflex.

joe_20150121_0013 Déremboursement Omega 3

joe_20150121_0015 Déremboursement Glucosamine

Le décret stipule que « la Commission de la transparence a estimé que les médicaments relevant du présent arrêté présentaient un service médical rendu insuffisant pour un maintien sur la liste des spécialités remboursables aux assurés sociaux. »

Cette décision fait suite aux recommandations négatives émises par la Haute Autorité de Santé (HAS) en 2013. Elle considérait ces anti-arthrosiques comme peu efficaces même s’ils entrainaient peu d’effets secondaires : « leurs effets sur la douleur et la gêne fonctionnelle liées à l’arthrose sont minimes et de pertinence clinique discutable. Ils ne permettent pas de réduire la consommation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). »

A l’heure actuelle, 1,5 millions de personnes ont recours aux Anti-Arthrosiques Symptomatiques d’Action Lente (AASAL)  en France. Ce type de traitement est remboursé à 15% par l’Assurance Maladie, ce qui représente un coût de 22 millions d’euros par an.

L’effet mécanique du déremboursement : une hausse des prix potentielle

« Lors d’un déremboursement, les ventes chutent de 50 à 80 % », explique au Point le professeur Claude Le Pen, économiste à l’université Paris-Dauphine. « Pour faire face à cette baisse, le fabricant augmente son prix. Comme le médicament n’est plus remboursable, sa TVA passe de 2,1 % à 10 %. Et les pharmaciens prennent une marge plus importante. »

Une possible déviance vers des produits plus dangereux

Mais pour soulager les patients les plus défavorisés, les médecins seront sans doute tentés de se tourner vers d’autres médicaments remboursés aux effets indésirables plus conséquents. « Chez des personnes souvent âgées, le transfert vers les anti-inflammatoires non-stéroïdiens, connus pour leurs risques hémorragique, rénal ou cardiovasculaire, ou vers le paracétamol (dont la toxicité hépatique est réelle), est potentiellement dangereux », alerte le professeur Bernard Bégaud, pharmaco-épidémiologiste à l’université de Bordeaux.

En France, 10 millions de personnes sont touchés par l’arthrose, ce qui représente 17% de la population. Il s’agit de la première cause d’incapacité fonctionnelle pour les personnes de plus de 40 ans.

La baisse avérée de la qualité de notre alimentation

Les bilans de vitalité font régulièrement ressortir – chez les personnes venant en consultation – une carence en minéraux, oligo-éléments voire acides aminés.

Nombreuses d’entre elles sont surprises parce qu’elles mangent sainement, choisissant le plus souvent possible la nourriture « bio ». Mais rappelons que si le label « BIO » signifie « absence de produits chimiques », il ne veut pas dire pour autant présence de nutriments suffisants pour l’organisme.

Une dizaine d’études Outre-Atlantique ont montré que l’augmentation des rendements agricoles appauvrit les terres à tel point que nos aliments sont aujourd’hui vides de ces nutriments, pourtant vitaux à nos corps.

Ainsi en ce qui concerne la vitamine C, une pomme des années 1950 équivaut à cent pommes d’aujourd’hui.

Pour la vitamine A, une orange d’hier vaut vingt et une oranges d’aujourd’hui. Quant aux pommes de terre, elles n’en auraient plus un seul gramme.

Pour le calcium, le brocoli en contenait 13 mg dans les années 50 pour ne proposer aujourd’hui que 4 mg.
Compte tenu de cet appauvrissement, il n’est pas étonnant que nos organismes engendrent des maladies et n’est pas suffisamment fort pour contrer les agressions extérieures.

Source : Principes de santé – Mars 2015

Comment en arrive t-on à fragiliser notre santé ?

L’alimentation que l’on trouve aujourd’hui dans les magasins (y compris bio) est tellement déséquilibrée en faveur des produits mauvais pour la santé, que vous êtes sûr de vous retrouver tôt ou tard malade, trop gros, trop fatigué, ou trop énervé.

En effet, il ne subsiste plus que peu de produits simples dans nos étales en dehors des fruits et légumes face à tous ceux travaillés tant au niveau des ingrédients qu’au niveau marketing, ceci pour nous inciter à toujours plus consommer.

L’exemple de l’amande, l’aliment santé par excellence. 

25 à 50 g d’amandes entières croquées quotidiennement, simplement décortiquées, concoure à un mode de vie sain. Elles apportent des vitamines du groupe B (surtout vitamine B1, B6 et B9), du magnésium (particulièrement bien assimilé), du potassium, du phosphore, du fer, du zinc, du cuivre, des protéines (2 à 3 g par portion) et des fibres. De plus, les amandes sont riches en acides gras mono-insaturés (68 % de leurs lipides) et polyinsaturés, ce qui contribue à la bonne santé du cœur et des artères, entre autres bienfaits.

Mais nos rois du marketing commercial se sont aperçus que, légèrement grillées, les amandes craquaient mieux sous la dent. Puis ils ont vu que bien salées, elles faisaient plus saliver. Mais ça ne suffisait pas alors ils ont ajouté un petit goût de fumé, irrésistible.

Le problème, c’est que des amandes grillées, salées, fumées, n’ont plus du tout les mêmes qualités nutritionnelles. La cuisson a détruit les précieux acides gras polyinsaturés, beaucoup de vitamines sont perdues. Pour faire tenir le sel, il a fallu ajouter de l’huile d’arachide (l’huile d’amande est trop chère) alors que de nombreuses personnes sont allergiques à l’arachide.

Beaucoup de personnes qui n’achetaient jamais d’amandes fraîches s’y sont remises. Actuellement, seules sont vendues, au rayon apéritif, les amandes grillées, salées, fumées. Et le comble, c’est que, si vous voulez des amandes normales, vous devrez vous rendre au rayon pâtisserie où elles sont vendues… deux fois plus chères, notamment par la marque Vahiné !! (32,80 €/kg contre 16,20 €/kg).

Des centaines de produits ont subi cette même évolution et, en flattant nos sens, nous ont éloignés des produits naturels dont l’organisme a besoin. C’est ainsi que la plupart des gens qui cherchent un soin de mieux être, ont la désagréable surprise d’apprendre par celui qui le pratique que leur corps est carencé de sels minéraux et oligo-éléments essentiels à la vie et à l’énergie vitale.

C’est une autre façon de s’intoxiquer… mais cela n’est pas prévu par la réglementation. Au contraire, cela nous rend encore plus dépendant des grands réseaux agro-alimentaires et de la médecine réparatrice que nous avons favorisée au détriment des solutions alternatives d’origine ancestrale… C’est à chacun d’entre nous d’en prendre conscience et de réagir car les pouvoirs publics ne le feront pas pour nous.

La glucosamine-chondroïtine pour les articulations

La glucosamine et la chondroïtine sont des composantes naturelles du liquide synovial qui baigne nos articulations.
Syn-ovial signifie en grec « comme de l’œuf », parce que le liquide synovial ressemble à du blanc d’œuf cru, étant visqueux, transparent et légèrement jaunâtre.

Le cartilage est une substance vivante, faite de cellules qui se renouvellent régulièrement mais sa particularité est qu’il n’est pas irrigué par des vaisseaux sanguins. Pas de sang, pas de nourriture pour les cellules ! Mais la nature étant bien faite, ce sont les nutriments qui sont dans le liquide synovial qui servent à nourrir les cellules du cartilage.

Celui-ci est légèrement mou et spongieux : les articulations en mouvement compressent le liquide synovial qui pénètre et ressort du cartilage et alimente les cellules. C’est pourquoi le cartilage s’use surtout… lorsqu’on ne s’en sert pas.

Lorsque nous restons immobile, votre liquide synovial devient gélatineux. Mais lorsque vous bougez, il devient liquide et, surtout sa quantité augmente.

L’échauffement qui précède une séance d’exercices stimule la production de liquide synovial. Cela réduit la pression sur les articulations pendant l’exercice et diminue le risque de sefaire mal. Plus vous avez de liquide synovial, mieux votre cartilage est alimenté.

C’est pour cela qu’il est très important que les personnes qui craignent l’arthrose (destruction douloureuse du cartilage) pratiquent une activité physique, en s’échauffant soigneusement. D’ailleurs, il est courant que les personnes souffrant d’arthrose sentent leurs douleurs diminuer lorsqu’elles bougent. Cela pourrait paraître contradictoire, mais nous en connaissons maintenant la raison.

La glucosamine et la chondroïtine sont donc des substances qui se trouvent naturellement dans le liquide synovial ; elles pénètrent dans le cartilage et permettent la fabrication de protéoglycanes.

Les protéoglycanes sont des molécules essentielles dans la biologie des cellules du cartilage. Elles jouent le rôle de « piège à eau ». Comme des éponges, elles retiennent le liquide synovial dans l’articulation. Plus votre cartilage est capable de retenir l’eau, mieux il est hydraté, plus il est flexible et élastique.

Malheureusement, la teneur de votre liquide synovial en glucosamine et chondroïtine diminue avec l’âge. C’est notamment pourquoi le cartilage peut se durcir, se craqueler et provoquer des douleurs.

Des études ont montré que lorsque vous prenez un complément alimentaire de chondroïtine et de glucosamine, on retrouve ces substances dans votre liquide synovial.

Selon une étude réalisée en 2007 aux Etats-Unis, la glucosamine est le complément alimentaire naturel le plus répandu, juste derrière les oméga-3 (extraits d’huile de poisson). Presque 20 % des personnes qui prennent des compléments prennent de la glucosamine.

Des études cliniques ont démontré que :

  • la glucosamine permettrait également de freiner la progression de l’arthrose ;
  • la chondroïtine est efficace pour soulager la douleur associée à l’arthrose et au ralentissement de son évolution. Elle serait favorable à la reconstruction du cartilage et permettrait d’inhiber partiellement l’enzyme responsable de sa destruction, l’hyaluronidase [1].

Il est recommande la prise de 1500 mg de sulfate de glucosamine, en une ou plusieurs doses, en mangeant, et de 800 mg à 1200 mg par jour de chondroïtine, en une ou plusieurs prises. Il faut compter de 2 à 8 semaines pour que l’effet se fasse pleinement sentir.

Sources :

[1] Arthrose : 5 méthodes naturelles pour apaiser la douleur

Santé Nature & Innovation (Août 2014)