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Qu’est-ce que la biodisponibilité des nutriments ?

Les nutriments contenus dans les aliments ou les boissons que nous ingérons passent par des étapes successives, avant d’être absorbés par la circulation sanguine et acheminés vers les tissus cibles.

Mais l’efficacité de ces processus n’est pas la même pour tous les nutriments. Autrement dit, leur biodisponibilité est variable. Comprendre la biodisponibilité des nutriments permet d’optimiser l’alimentation et de fixer des recommandations nutritionnelles appropriées.

La définition la plus couramment admise de la biodisponibilité est : la proportion d’un nutriment absorbée par la muqueuse intestinale servant utilement le métabolisme cellulaire et les fonctions organiques normales du corps.

En d’autres termes, la biodisponibilité d’un aliment correspond à la quantité (et la qualité) de molécules absorbables et assimilables par l’organisme pour en assurer le bon fonctionnement.

De plus certains nutriments interagissent entre eux et peuvent favoriser leur assimilation respective.

La biodisponibilité d’un nutriment est donc régie par un certain nombre de facteurs externes (matrice des aliments, forme chimique du nutriment…) et internes (sexe, âge, statut nutritionnel, étape de la vie – comme la grossesse).

La biodisponibilité des macronutriments (glucides, protéines, matières grasses) est habituellement très élevée, et correspond à plus de 90 % de la quantité ingérée. Par contre, les micronutriments (vitamines, minéraux…) et les agents phytochimiques bioactifs (flavonoïdes, caroténoïdes) sont absorbés et utilisés de manière variable.

La vitamine D

Avec l’arrivée de l’automne puis de l’hiver, les déficiences en vitamine D augmentent à mesure que la présence des rayons du soleil se fait moins intense. Une récente étude (1) montre que 100% de la population française ont des apports insuffisants en vitamine D1.

Cette vitamine peut être apportée sous différentes formes.

La vitamine D intervient dans l’absorption du calcium et du phosphore, qui contribuent notamment au maintien d’une ossature et d’une dentition normales. Elle participe également au renforcement du système immunitaire.

La vitamine D existe sous deux formes : la D3 (cholécalciférol) synthétisée par le règne animal et la D2 (ergocalciférol) synthétisée par le règne végétal ainsi que par certaines levures.

Toutes deux sont métabolisées de la même manière et ont démontré une même activité biologique dans la régulation du métabolisme calcique.

Une autre étude (2) confirme à nouveau que la vitamine D3 est plus disponible que la D2. Dans cette étude, 33 jeunes femmes (20-37 ans)ont été complémentées durant 8 semaines avec 1000 UI/j de vitamine D2 ou D3. Les femmes complémentées avec la vitamine D3 avaient un taux plasmatique de vitamine D supérieur à celui des femmes ayant consommé la même dose de vitamine D2.

(1) Selon les résultats de l’étude Individuelle Nationale des Consommations Alimentaires 2-2006-2007. ANSES 2015 (saisine n°2012-SA-0142)

(2) Itkonen, S.T., et al., effects of vitamin D2 – Fortified bread v. supplementation with vitamin D2 or D3 on serum 25 -hydroxyvitamin D metobolites : an 8 week randomised controled trial in young adult finnish women. Br J Nutr. 2016 115 (7), p. 1232-9

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